Grand rappel

Qui ne s’est jamais rêvé dans la peau d’un aventurier, partant à la découverte de trésors cachés ou de lieux inconnus ? Et c’est bien un trésor de beauté naturelle que l’on découvre au bout du périple : stalactites et stalagmites qui s’entremêlent dans une belle harmonie de sons et de couleurs. La grotte de la Salamandre porte ainsi bien son qualificatif d’incroyable, car telle est la vue que l’on a, une fois suspendu à près de 50 mètres au-dessus du sol.

Pour être sûr de vivre cette expérience inénarrable, pensez à réservervotre place sur le site de la grotte qui affiche en temps réel les disponibilités.

Ce voyage au centre de la terre se fait par étapes, des étapes toutes aussi importantes et riches en émotions les unes que les autres.

À l’accueil, Pierre Bévengut, spéléologue et moniteur agrée, fournit l’équipement nécessaire : une combinaison, un casque, des gants et un baudrier. Une fois ces éléments chargés malicieusement en sac à dos improvisé par Pierre, on entame la marche par un petit sentier qui amène jusqu’au puits naturel, quelques mètres plus haut.

Une fois arrivé sur place, la partie technique commence. Chacun enfile sa combinaison de spéléologue d’un jour et le professionnel vient s’assurer de la bonne mise en place de l’équipement. Casque sur la tête, on se sent déjà aventurier dans l’âme. Puis, très professionnellement, chacun est invité à s’attacher aux points d’ancrage permanents afin de rejoindre la plateforme de départ au-dessus du puits.

Là, un petit coup d’adrénaline gagne tous les participants, tant le premier à se mettre en position et qui sent le vide sous lui, que les autres qui attendent leur tour. Heureusement, cela dure peu de temps et les conseils et les encouragements de Pierre sont là pour rassurer tout le monde.

Très vite, on est pris au jeu et on ne pense plus qu’à continuer à descendre un peu plus pour découvrir la cavité que l’on commence déjà à deviner en contrebas, une cinquantaine de mètres plus bas. Les pieds plaqués à la paroi, on se laisse glisser petit à petit dans le haut du puits avant d’arriver au niveau du plafond où, là, on a les pieds définitivement dans le vide mais la tête dans les étoiles.

Pierre nous fait faire une petite pause, le temps d’apprendre à faire une manip d’arrêt en toute sécurité. Un jeu d’enfant ! Et là, une fois la position de sécurité prise, le paysage qui s’offre à nos yeux est exceptionnel. De quoi rester bouche bée. Le silence de cathédrale des premiers instants laisse place à un échange avec ses coéquipiers d’un jour ou familiers : impressions, sensations, etc, tout y passe.

La Salamandre permet en effet une descente en rappel à plusieurs, une expérience quasiment unique en Europe. Un lien se crée face à cette vue privilégiée que l’on a et face aux tout petits visiteurs là-bas, en bas, qui nous regardent avec curiosité.

Des fourmis ! Les couleurs s’entremêlent et changent au gré des sons diffusés dans la salle, on pourrait croire à un paysage futuriste, d’un autre monde. Certes, quand les premiers explorateurs sont rentrés en 1964, ils n’ont pas eu droit à un tel jeu de son et lumière, mais qu’importe, il serait tellement dommage de se priver d’un si beau spectacle.

Enfin, après avoir divulgué ses derniers conseils, le moniteur laisse chacun profiter de ce moment et descendre à son rythme pour retrouver les lois de l’apesanteur normale.

En attendant, on en profite pour se laisser glisser en douceur, étape par étape, et faire une dernière pause avant de rejoindre la terre ferme où Pierre nous attend.

Un décor de conte de fée aux mille et une couleurs

Arrivés 50 mètres plus bas, on se retrouve projetés à 30 à 40 millions d’années en arrière, au milieu d’un décor de conte de fée aux mille et une couleurs.

Plus qu’une descente sous terre, c’est un voyage dans le temps et au pays des rêves que nous offre ce périple dans le cœur de la grotte de la Salamandre.